Le Livre de poche

12,90
Conseillé par (Libraire)
26 mars 2024

Le précédent roman de Hanya Yanagihara "Une vie comme les autres" est un des romans qui m'a le plus bouleversée ces dernières années.
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Mais le moins qu'on puisse dire, c'est que l'on peut difficilement faire deux romans plus différents.
Le terme adéquat pour parler de celui-ci est "déroutant".
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"Vers le paradis", c'est 3 parties, 3 époques et des questions.
Le point commun entre ces 3 histoires, une maison à Washington Square, New York.
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Au premier abord, on est un peu troublé dans notre lecture. H. Yanagihara semblant partir du principe qu'on connait le contexte de chaque histoire. Or, la 1re est une uchronie, la 2e est la plus ancrée dans notre réalité et la 3e une dystopie.
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À partir du moment où on a compris qu'il fallait se laisser porter par l'histoire, sans chercher à tout comprendre, car c'est impossible vu le peu d'éléments auxquels se raccrocher, on se laisse très facilement embarquer.
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Je dois avouer une préférence pour la 3e partie, qui se déroule en 2093 et nous mène dans les pas de Charlie, jeune laborantine, qui essaie de survivre dans une société sombrant dans le chaos après de nombreuses pandémies qui ont ravagé le monde.

H. Yanagihara a cette capacité à créer des personnages bousculés par la vie, en proie au doute, qui finalement ne cherchent qu'une seule chose, trouver le bonheur.
L'auteure montre une telle empathie pour ses personnages, sans jugement, sans désapprobation. Elle laisse le lecteur se faire sa propre opinion, certains trouveront un personnage égoïste ou déraisonnable, mais chacun se forge son idée, et perçoit le livre différemment.
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C'est un roman complexe, qui interroge, qui je dois bien l'avouer ne se lit pas facilement, tellement il est dense, mais vous embarquera sans l'ombre d'un doute!!!
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Conseillé par Marie F.

Conseillé par (Libraire)
25 avril 2024

"Comme tout fils de roi, il s'est cru immortel. Son père a conquis la lune, mais il n'a regné que mille jours. Son oncle s'est pris pour un shérif, un cavalier de l'apocalypse, il n'a même pas eu le temps d'accrocher son étoile. Sa mère, à l'élégance si française, a installé la légende, elle a su la teinter d'un soupçon de scandale. Ils sont de la race des seigneurs, les derniers des aristocrates ! Et lui, John au sourire étincelant, il n'a pas cherché la lumière, il n'a pas pu l'éviter, il est l'enfant chéri du désastre, il a le regard terni par la fatalité. Animé par la fureur de vivre, il est monté haut comme Armstrong, il a cru en la liberté comme James Dean, au frisson de la clandestinité, il n'est jamais redescendu. Il est là, sa casquette de base-ball à l'envers, son vélo à la main, désinvolte. Carolyn [...] est délicate et lointaine. Intemporelle, diaphane, gracieuse. Incognito. Ses yeux sont bleus Tiffany, son front est si lisse, sa chevelure peroxydée. On la dit timide, elle ne l'est pas. C'est le feu sous la glace. [...] Ce couple est d'un glamour, il a ce je-ne-sais-quoi d'irrésistible, ce sont des amoureux comme les autres, l'avenir est radieux, l'Amérique a tellement besoin de rêver."
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Une famille mythique, une destinée tragique.
Stéphanie des Horts convoque cette famille légendaire par le biais de John Jr. Sa relation forte avec Jackie, ses ambitions, ses amours fougueux et nombreux et enfin son coup de foudre pour Carolyn.
Un duo mythique, aux relations houleuses, entre le feu et la glace.
Une chronique des années 80/90 qui met en lumière une famille "maudite", que l'on aurait cru enfin libérée de sa malédiction après tant de drames...
Mais l'enfant chéri de l'Amérique a voulu défier le ciel et tel Icare s'est brûlé les ailes.
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Conseillé par Marie