8,40
Conseillé par (Libraire)
13 mars 2024

"Seule cette maladie était arrivée à ce qu'une mère voie son fils tel qu'il était : un junkie pourrissant parmi les siens. Un toxicomane promis au même sort que ses compagnons. Peu importaient ici son nom, son prénom, les espoirs que ses parents avaient placés en lui, la réputation d'une famille sans histoires. Le sida ne voulait rien savoir. Il se jouait de tout le monde : des chercheurs, des médecins, des malades et de leurs proches. Personne n'en réchappait, pas même le fils préféré d'une famille de commerçants de l'arrière-pays."
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Dans ce 1er roman, Anthony Passeron nous livre son histoire familiale.
Une famille besogneuse de l'arrière-pays niçois, dont la plus grande fierté était sa boucherie et son fils aîné.
Un fils aîné, Désiré, premier diplômé de la famille, mais qui en ce début des années 80, s'ennuie, rêve d'espace et de liberté.
Cet oncle, audacieux, indépendant, va malheureusement tombé dans la toxicomanie.
A cette époque, l'héroïne fait des ravages, pas seulement dans les grandes villes mais aussi énormément dans les campagnes. Cette addiction ne sera pas sans conséquence, Désiré est infecté par le sida.
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Dans un alternance de chapitres, consacrés à sa famille ou à la découverte du SIDA et les recherches menées dans le monde, Anthony Passeron nous offre un texte sensible, plein d'empathie, de pudeur, sans jugement, d'une tristesse infinie mais aussi plein d'espoir.
La tristesse de voir des vies brisées par la maladie et l'espoir, de voir des médecins lutter, poursuivant des recherches parfois non abouties et décevantes mais aussi récompensés par des résultats prometteurs.
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Un magnifique texte, plein d'émotions....
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Conseillé par Marie F.

PORRU Matteo

Buchet-Chastel

19,50
Conseillé par (Libraire)
3 février 2024

"Elia enlève la neige. Il ne sait rien faire d'autre, s'y sent prédestiné, n'a jamais fait que ça. Une journée vaut une autre, au hasard. Cette vie, il ne l'a pas choisie, mais c'est celle qu'il mène et qui s'enfuit. Il s'est trop essoufflé en essayant de la suivre. Alors il a choisi de respirer, d'attendre que quelque chose ou quelqu'un l'emmène loin d'ici. Mais personne n'est jamais venu."
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Jievnibirsk, nord de la Russie.
Elia vit seul dans cette contrée reculée qui compte de moins en moins d'âmes.
Elia est le proposé au déblayage des routes. Enlever la neige, il a fait ça toute sa vie, son père avant lui, son grand-père également.
Consciencieux, il réalise sa tâche, son sacerdoce.
Une vie rythmée, donc, par ses sorties en chasse-neige et ses visites à son meilleur ami pour passer un moment un minimum chaleureux dans cette vie morne.
Et un jour, quatre hommes arrivent. En pleine tempête. Qui sont-ils? Que veulent-ils?
Une arrivée soudaine et mouvementée qui va peut-être chambouler la vie monotone de ce village.
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Matteo Porru a 22 ans. Il a écrit son premier roman à l'âge de 16 ans.
"La douleur fait naître l'hiver" est son premier texte traduit en français.
Un roman court mais efficace, qui nous fait ressentir la solitude d'Elia, cette nature omniprésente.
Une belle réussite qui laisse présager une belle carrière d'écrivain.
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Merci aux éditions Buchet-Chastel pour cette découverte!!
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Conseillé par Marie