1, Elric , T.1 Le trône de rubis

Je ne connaissais l'oeuvre de Moorcock que de nom et de réputation. Je me suis donc plongée dans cette adaptation d'Elric sans aucun a priori. Et je dois avouer que l'absolue décadence des Melnibonéens dont "Elric l'Albinos" est l'Empereur, m'a fortement décontenancé.
C'est une oeuvre complexe que j'ai découvert. Au delà de cet anti-héro tourmenté, de cet empereur-sorcier malingre, drogué, à la fois aimé et détesté des dieux, Elric est un souverain qui doute. Et sur ce doute repose tout l'univers baroque et décadent de Moorcock.
Une esthétique irréprochable, des illustrations cruelles, sombres mais grandioses. Un "vertige graphique" en quelque sorte...
"Parmi toutes les remarquables adaptations graphiques des histoires d'Elric existante, il en est une dont je peux dire sans réserve qu'elle rejoint ma vision originale au plus près. Et c'est celle que vous avez sous les yeux." (M. Moorcock)