Le sang des siècles
EAN13
9782351673935
ISBN
978-2-35167-393-5
Éditeur
Éditions Velours
Date de publication
Dimensions
21 x 14,5 cm
Poids
602 g
Fiches UNIMARC
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Le sang des siècles

De

Éditions Velours

Offres

« Elle lui offrit ainsi les mauvais penchants qui assaillent les fils d’Adam: elle referma ses mains de novice dans les replis harmonieux de son jeune corps, puis offrit profondément sa gorge, son visage et son regard éteint au sien tout évasif qui viendrait la prendre… Tous deux tombèrent alors dans le parfait tableau biblique de la Passion qui aspire à l’embrasement. Et dans les reliefs ivoirins de son tendre visage où vivait l’insouciance, il lut qu’elle le désirait lui ! »
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Entretien avec Oscar Eden

Entretien avec Oscar Eden, auteur du "Sang des siècles" (ed. Velours)

- Pourriez-vous nous présenter votre premier ouvrage en quelques mots ?

1342. La France est dans la tourmente, empêtrée dans une guerre contre le royaume d'Angleterre. Une guerre qui allait durer plus de cent ans.. C'est dans le paysage de cette Histoire qu'apparait un homme, un tout jeune homme. Un prêtre. Un érudit. Un fou, du nom de Maxence Valestre.

- Pourquoi ce choix de la période de la guerre de cent ans ?

Le choix de cette période n'a été pour ainsi dire qu'un moyen, qu'une incidence. Implanter le conflit intérieur d'un homme, j'entends par là le conflit de ses forces vives, de l'esprit, bonum et malum - le bien et le mal -, d'un prêtre partagé entre démence et lumière, au coeur d'une guerre bien réelle, bien véritable, voilà ce que j'ai voulu. Plonger au coeur d'une époque au fanatisme forcené où mensonge et raison d'état contrôle tout dans l'ombre, telle a été ma vision de ce livre. J'ai voulu un brûlot, un vaste réquisitoire romancé. Opposer la raison face à la perfidie. L'individu face au mensonge. Le combat des hommes et des femmes. La raison face à la tyrannie. Une critique de cette société ecclésiastique, carcérale et judiciaire, d'une France à ses plus tristes jours.. Mais un livre avant tout où courage et vertu, espoir et amour, tentation et honneur tentent de se tailler chemin.. Ceci est l'histoire d'un sang, d'un siècle de vaillance, de terreur et de guerre. Le Sang Des Siècles. Un hommage à Romain Sardou, un de mes maîtres, que j'ai voulu là rendre.
A cette question là, j'en pose une seconde que plus d'un m'a lancé à la vue de la première de couverture, et qui va faire le lien avec ce que je viens de dire : On m'a souvent demandé, voyez-vous, si j'étais religieux. Je conçois en effet l'idée de ce jardin spirituel qui nous concerne tous, peu ou prou. Certains y cultivent des poisons, quant d'autres des rosiers. L'idée toute initiale du 'Sang', et c'est précisément là où je veux en venir, a été de plonger dans la nuit noire de ces ronces là, ainsi que de montrer que le mur séparant ces deux entités là, - sacré / profane - est extrêmement bas autant qu'il est d'argile. j'ai voulu reproduire l'atmosphère froide et noire de ces temps reculés où des hommes, pions, marionnettes, jouets des grands, ont tenté d'affronter de face et seuls dans le théâtre du monde, le pouvoir sans limite de la Raison d'Etat. Un certain Jacque Lantier vous verrez, dans Maxence Valestre, tout jeune prêtre érudit, protagoniste de ce livre..

- Avez-vous d'autres projets littéraires dont vous souhaiteriez nous parler ?

Bien trop pour une seule vie (rires). Terminer tout d'abord un second roman - débuté en Irlande - et où le lecteur se verra pour une seconde fois plongé aux temps du moyen âge.. L'odyssée d'un enfant prit contre son gré dans l'Histoire de la France au temps des guerres de religions.. Je n'en dis pas plus..

- Vous êtes un jeune auteur ; qu'est-ce qui vous a donné envie d'écrire ?

Un constant désir de création m'a toujours captivé d'aussi loin que remonte ma mémoire. Ne plus parvenir à se contenter du réel, innover donc, créer des mondes, des atmosphères, des systèmes.. Quand on y touche une fois, on ne peut s'en passer. Tous nous est modelable rien qu'avec un stylo, de l'idée et par une ténacité de fer. La possibilité de faire débouler du fin fond d'une vallée dix-milles hommes d'arme (Le Sang Des Siècles) , être le marionnettiste de tout un monde, de tout un système, emmener le lecteur où bon me semble, agripper son coeur au gré des pages, le retourner, le guider sur des sentiers qu'il n'aurait jamais pensé fouler..
Tout cela lié à, je ne vous mentirai pas, un intarissable désir de reconnaissance. Car comme je dis toujours, bien vivre c'est une chose, mais ce qui nous faut désormais apprendre, c'est comment mourir vivant. Ad Vitam Eaternam.

- Que voudriez-vous transmettre à vos lecteurs ?

Un petit mot, que je déclamerai là le plus directement possible :
Ô toi, lecteur, ami, inconnu, personnage isolé, crée ton monde à ton tour, à toi seul le soin de t'initier, par ta muse, ta force, et par le souffle de ton inépuisable volonté. Entre une cigarette, un verre de vin et un peu de musique, tu peux bâtir à toi seul des univers entiers. Entre lune et soleil, larmes de colère ou bien de réjouissance, crée ton monde à toi si propre.