Chasser l'intrus, carnets 2003 - 2006

" Exprimer la part de nous-même que, bien abusivement, l’on dit cachée, c’est dévoiler ce qui nous relie au monde et nous préserve de céder. On écarte, trie, tamise l’illicite ; on est au plus près. Ces notes quasi quotidiennes participent de cette volonté. N’y sont conviés que les « alliés substantiels » : Mozart, Dickinson, les oiseaux... Quête d’une écriture qui traduit ce qui nous attache, quête d’une langue sans apprêts, livrée à ce qui vaut et, parfois, au désenchantement.
" Je me suis souvent demandé si ces carnets devaient être publiés. Fausse pudeur ? Je n’y ai consenti que parce qu’ils étaient accueillis. Je n’ai pas effectué la moindre retouche. Pas de trahison, en somme. Il n’était pas concevable de leur ôter la spontanéité qui les fonde.
" L’écriture engage. à chacun de s’engager comme il l’entend. […] j’écris sur ce qui résonne en moi, au plus profond. Au lecteur de m’accompagner ou pas. Il est le seul juge de ces notes écrites entre 2003 et 2006. "

« l’écriture engage. »
Avec ces notes et journaux, Éric des Garets nous parle de la nécessité vitale de l’écriture, passion qui se transforme au fil des pages en méditation sur la littérature.
Son ambition : dire ce qui importe sans tricher.
Il recherche l’épure, avec les mots les plus simples, les plus limpides. Il explore aussi son identité, le « vivre avec soi », au moment d’affronter les autres, ou lorsqu’il faut « congédier le monde ». Cet ensemble de textes font entendre la voix d’un écrivain sensible, dialoguant avec des figures littéraires aimées, dessinant portraits et situations, appréciant la nature dans sa force intemporelle. Éric Des Garets est à la fois un spécialiste de Mauriac et du rugby. Il a consacré à l’un comme à l’autre de nombreux ouvrages de référence.