221 B Baker Sreet

Graham Moore

Le Cherche Midi

  • Conseillé par
    5 mars 2012

    Dernièrement, Sherlock Holmes a le vent en poupe. Cinéma, série TV, romans, tous les médias se mettent à surfer sur la vague Holmésienne, difficile de passer à côté. Difficile également de ne pas connaitre le plus fameux détective « fictif » de tous les temps (à moins d’habiter dans une grotte), auquel Graham Moore rend un bel hommage avec son roman « 221b Baker Street ». Disons-le clairement, ce premier roman est un pur plaisir de lecture, un de mes premiers coups de cœurs de ce début d’année. Elémentaire !

    Le titre du roman nous plonge dès le départ dans l’ambiance holmésienne du roman, les références, faits historiques et citations venant constamment émailler le récit pour notre plus grand plaisir. Malgré cela, ne vous attendez à voir débarquer Sherlock Holmes « en chair et en os » dans le roman, Graham Moore prenant le parti de nous introduire son nom moins célèbre créateur, Arthur Conan Doyle, en tant que personnage principal (et narrateur) d’une partie du récit. Les faits commencent en 1893, quand Conan Doyle, las de la popularité quasi-fanatique de son héros, décide d’en finir avec lui au détour des chutes du Reichenbach. Enfin débarrassé (croit-il) de ce personnage encombrant… Les réactions de ses fans viendront à bout de ce soulagement. Avance rapide vers le présent, nous sommes en 2010 et l’esprit de déduction du célèbre détective passionne toujours autant les foules. Au point que de nombreuses associations dédiées au détective ont été créés dans le but de continuer à faire vivre le personnage. Harold White vient justement de se faire introniser dans la plus prestigieuse d’entre elles : Les « Baker Street Irregulars ». On y raconte qu’un de ces membres auraient retrouvé le fameux journal manquant d’Arthur Conan Doyle et s’apprêterait à en dévoiler le contenu. Le malheureux se fera assassiner avant d’avoir révélé au monde ces secrets… et bien sûr le journal a disparu !

    A partir de là, l’auteur alterne les chapitres entre passé et présent. Un chapitre pour Conan Doyle, un chapitre pour Harold White. Ce sont donc deux époques et deux enquêtes différentes que nous propose de suivre Graham Moore, mais toujours la même méthode de raisonnement : le fameux esprit déductif de Sherlock Holmes. Les deux enquêtes sont tout aussi passionnantes, la recherche d’indices amenant de nouveaux questionnements, nous faisant parfois tomber dans des impasses, on se prend vite au jeu et les pages défilent toutes seules. A ce niveau-là, l’auteur réussit son pari haut la main et nous ballade allégrement comme savait si bien le faire Conan Doyle. On en redemanderait ! L’ambiance est, quant à elle, parfaitement restituée. Le cadre du Londres du début du XXème siècle est brumeuse et tortueuse à souhait, avec ses bars à opium, ses quartiers mal famés et son Scotland Yard toujours aussi peu efficace. Le roman est très rythmé, les chapitres plutôt courts apportant du peps à un récit déjà bien cadencé par sa narration à deux voix. C’est vif, tantôt drôle, tantôt sombre dans ses descriptions soignées des crimes commis. Il est aussi amusant d’essayer de démêler la réalité de la fiction, Graham Moore mêlant les faits historiques à ceux créés de toute pièce pour la circonstance. Les fans du célèbre détective seront quant à eux, comblés de retrouver autant de clins d’œil tout au long du récit. Sans compter les moult détails insolites qui jalonnent le roman (Petit jeu : Connaissez-vous la différence entre Sherlockien et Doyléen ?). Sans oublier le coup de théâtre final, qui clôt ce roman de manière opportune et ironique. Hat's off to Graham Moore !


  • Conseillé par
    6 février 2012

    Londres, 1893. Conan Doyle a décidé de tuer son héros Sherlock Holmes. Sept ans plus tard, l’auteur reçoit un colis piégé à son domicile alors que plusieurs jeunes filles disparaissent de façon bien étrange.
    New-York, 2010. Harold White est intronisé dans le cercle des Baker Street Irregulars. L’effervescence est à son comble, Alex Cale un des membres doit présenter un journal intime de Conan Doyle. Une pièce recherchée par tous les férus de l'auteur et de son personnage car ce journal couvre la période durant laquelle Conan Doyle a ressuscité Holmes. Mais, Alex Cale est découvert mort dans sa chambre et il n’y a aucune trace du journal.

    A plus d’un siècle d’intervalle deux sont menées de front dans ce roman. Leur dénominateur commun est Conan Doyle l’auteur des enquêtes du célèbre Sherlock Holmes. En 1893, l'auteur a précipité au fond des chutes du village de Meiringen son célèbre détective laissant ses lecteurs au dépourvu. Octobre 1900, Conan Doyle reçoit à son domicile un colis piégé. Qui peut-lui vouloir du mal ? Avec l’aide de son ami Bram Stoker, il décide de mener l’enquête qui la mène sur la disparition de plusieurs jeunes filles.
    2010, New-York, le jeune Harold White est lui aussi déterminer à trouver le criminel d’Alex Cale. Et par la même occasion à retrouver le fameux journal qui explique pourquoi Conan Doyle a voulu se séparer de son héros. Et bien entendu en appliquant les méthodes d’investigation de Sherlock Holmes.
    Ce livre alterne les deux histoires avec des chapitres bien rythmés où les changements de style se font naturellement. De l’humour, des personnages attachants, des indices, des débuts de (fausses) pistes et un dénouement final qui est une jolie pirouette ! Sans compter qu’il est question de Londres au début du XXème siècle avec moult détails qui m’ont réjouie ! Vous comprendrez (élémentaire, mes chers lecteurs) que j’aie eu une légère préférence pour une des deux histoires…

    Ajoutez-y des citations issues des œuvres de Conan Dyle et on obtient un premier roman bien ficelé, fort agréable et qui se lit tout seul ! Que demander de plus? Rien!