- EAN13
- 9782140491603
- Éditeur
- L'Harmattan
- Date de publication
- 11/04/2024
- Collection
- Critiques Littéraires
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
La poétique de l’horreur dans l’uvre romanesque de Jean-Pierre Martinet
1970-1980
Rym Sellami
L'Harmattan
Critiques Littéraires
Autre version disponible
-
Papier - L'Harmattan 43,00
À la différence de la peur des récits fantastiques, qui est liée à des
phénomènes surnaturels et à l’idée de l’étrange, la peur « martinetienne »
peut être rattachée à un malaise existentiel, et à une question de conscience
de la fragilité des systèmes régissant la vie de l’homme moderne. On peut
ainsi rapprocher l’œuvre de Martinet de celle de Kafka, en rupture avec le
monde fantastique.
Humains, les personnages souffrent pourtant d’un manque d’altruisme engendré
par leur environnement existentiel qui suscite l’impression horrifique. Cette
angoisse est permanente chez tous les protagonistes. Il ne s’agit pas d’une
mélancolie passagère, mais bien d’un profond désespoir exprimé à travers
l’humour noir. Ainsi, la narration, espace de tension extrême, devient une
marge fictionnelle, où se jouent, burlesquement, des destins tragiques. Et la
tension narrative, jamais relâchée, explique les tendances meurtrières chez le
sujet, de même que son désir de mort, ou de suicide.
L’écriture fébrile de Martinet n’atteint jamais son acmé et perdure, hantant
durablement le lecteur. Enfin, l’alternance entre plusieurs voix, par le biais
d’un « je » à tendance schizophrène, apporte une dimension intrigante aux
récits de l’auteur. Et le rêve de J.-P. Martinet d’écrire un bon polar ou un
scénario pour le cinéma apparaît, en filigrane, à travers ses textes, avec des
perspectives du genre policier parodié.
phénomènes surnaturels et à l’idée de l’étrange, la peur « martinetienne »
peut être rattachée à un malaise existentiel, et à une question de conscience
de la fragilité des systèmes régissant la vie de l’homme moderne. On peut
ainsi rapprocher l’œuvre de Martinet de celle de Kafka, en rupture avec le
monde fantastique.
Humains, les personnages souffrent pourtant d’un manque d’altruisme engendré
par leur environnement existentiel qui suscite l’impression horrifique. Cette
angoisse est permanente chez tous les protagonistes. Il ne s’agit pas d’une
mélancolie passagère, mais bien d’un profond désespoir exprimé à travers
l’humour noir. Ainsi, la narration, espace de tension extrême, devient une
marge fictionnelle, où se jouent, burlesquement, des destins tragiques. Et la
tension narrative, jamais relâchée, explique les tendances meurtrières chez le
sujet, de même que son désir de mort, ou de suicide.
L’écriture fébrile de Martinet n’atteint jamais son acmé et perdure, hantant
durablement le lecteur. Enfin, l’alternance entre plusieurs voix, par le biais
d’un « je » à tendance schizophrène, apporte une dimension intrigante aux
récits de l’auteur. Et le rêve de J.-P. Martinet d’écrire un bon polar ou un
scénario pour le cinéma apparaît, en filigrane, à travers ses textes, avec des
perspectives du genre policier parodié.
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