Peinture et musique, Penser la vision, penser l’audition
EAN13
9782757426715
Éditeur
Presses Universitaires du Septentrion
Date de publication
Collection
Esthétique et sciences des arts
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Peinture et musique

Penser la vision, penser l’audition

Presses Universitaires du Septentrion

Esthétique et sciences des arts

Indisponible
Si la comparaison peinture/musique, vision/audition, est courante, en revanche
il n’existe pas de réflexion théorique qui, en les comparant, fasse appel à
des spécialités aussi différentes que l’esthétique philosophique, l’histoire
des sciences, l’histoire de l’art, la logique, l’iconographie, la
psychosociologie, la théorie musicale, la théorie littéraire. Penser la vision
et l’audition, penser la peinture et la musique sont des opérations corrélées
mais pas nécessairement dans le sens qu’on pourrait croire : car peinture et
musique sont autant révélatrices et constitutives d’une théorie de la vision
ou de l’audition que conditionnées ou constituées par elles. Ainsi la
circularité entre le moment épistémologique et le moment esthétique méritait
d’être examinée pour elle-même. Un tel examen supposait qu’on récuse la
logique du spectaculaire figée sur la polarité entre l’agent et l’objet
exhibé. Il réclamait la convocation conjointe de différentes disciplines. Des
objets et des questions apparemment disparates : théories de la perception,
problème de l’autoréférence picturale, iconographie, relation entre oreille et
timbre, relation entre écoute musicale, surdité et désir, problème de la
correspondance des arts et de leur extériorité – analysés de ce point de vue
trouvent leur profonde homogénéité par l’élaboration d’une thèse qui leur sert
de foyer d’intelligibilité. C’est que peinture et musique ne sont pas
réductibles à des produits de la pensée ; elles sont des lieux où non
seulement la pensée se révèle, mais aussi où elle se construit, parce qu’elles
fonctionnent comme les opérations d’une réforme (au sens que Bachelard donnait
à ce terme) qui, en déstabilisant la tranquillité du regard et de l’écoute,
montre et fait résonner ce qui, invisible et inaudible, ne saute ni aux yeux
ni aux oreilles, mais que cependant on aurait toujours dû voir et entendre.
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