Au bout du Monde, (roman)
EAN13
9782824053066
Éditeur
Editions des Régionalismes
Date de publication
Collection
Au Viu Leupard
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Au bout du Monde

(roman)

Editions des Régionalismes

Au Viu Leupard

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Dans Au bout du monde, l’auteur s’attache à décrire une micro-société dans ce
«penn ar bed» qu’il connaît bien durant la Première Guerre mondiale. Le roman
se déroule à Toul-Douar, hameau situé sur la côte du Bas-Léon, entre Le
Conquet et Lampaul-Plouarzel, face à Molène et Ouessant. Il montre
l’importance de la mer pour des agriculteurs souvent aussi marins, pilleurs
d’épaves ou goémoniers. Tout comme les îles du Ponant, Toul-Douar reçoit de
plein fouet la violence des vents de mer. Certes, le village de Kergroas, dont
il dépend, n’est pas menacé d’engloutissement, et ses habitants tirent
essentiellement leurs ressources de la terre. Toul-Douar symbolise
parfaitement ce contraste entre deux genres de vie radicalement opposés :
déjà, certains jeunes font leur service militaire dans l’armée de terre (ce
qui serait presque impensable dans les îles ou les ports) ; en revanche, la
mer, au même titre que les travaux de champs, gouverne la vie sociale et
l’emporte notamment sur l’effort de scolarisation. La petite communauté
villageoise se soude automatiquement dès qu’elle se sent attaquée de
l’extérieur : elle considère l’océan et ce qu’il charrie comme sa propriété et
se heurte à la vigilance des douaniers. L’ostracisme envers les «étrangers»
perdure, par douaniers interposés. Le réflexe de solidarité fonctionne
toujours comme une soupape de sécurité et efface les divisions internes. On le
retrouve ici : la lutte pour prendre de vitesse la mer et les douaniers quand
La Princesse s’échoue amène l’insertion de l’institutrice Geneviève Bars dans
la population du hameau. Tacitement, mais efficacement, les habitants de Toul-
Douar s’accordent pour piller l’épave et répartir le butin : la mer régule
véritablement les fluctuations des relations sociales, elle constitue le
dénominateur commun des multiples individualités, elle agit comme un creuset
où se refond périodiquement la conscience collective... (extrait de
l’Introduction, d’Eric Auphan, président de l’Association des Amis d’Henri
Queffélec).

Henri Queffélec (1910-1992) né à Brest, écrivain, essayiste. Il est considéré
comme le romancier maritime français par excellence du XXe siècle, auteur de
plus de 80 livres, dont beaucoup ont été inspirés par la Bretagne natale et la
mer. L’Association des Amis d’Henri Queffélec et les Editions des
Régionalismes ont prévu de rééditer l’ensemble de son oeuvre bretonne et
maritime sur la période 2013-2023, à raison de trois ouvrages par an.
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