- EAN13
- 9791037011923
- Éditeur
- Hermann
- Date de publication
- 14/04/2021
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Papier - Hermann 28,00
Quelques mots. C’est peut-être à cet indice que se reconnaît le philosophe
authentique. À l’économie des termes par lesquels se dit l’essentiel de
l’intuition dont vit l’esprit. Des mots inséparables de la conscience de soi,
et grâce auxquels nous pouvons dire avec Descartes : «?je pense, donc je
suis?», ou bien avec John Henry Newman (1801-1890), se découvrant pleinement
fidèle à l’intention du geste cartésien dans son Journal philosophique : «?je
sens, donc je suis?» («?sentio, ergo sum?»). Le «?cogito newmanien?» tient
dans ces quelques mots. Mais ces mots sont ceux de Descartes, vers lequel il
se tourne à un moment décisif de son acheminement vers la maturation de sa
propre pensée. Ce livre instruit le dossier de cette rencontre à partir d’une
confrontation directe et structurelle de leurs doctrines respectives,
notamment en donnant accès à la première traduction française des Fragments de
1859 du Journal philosophique. Tout se passe comme si Newman, dans sa lecture
du cogito, reprenait en une conceptualisation à peine différente la thèse
cartésienne fondamentale des Méditations II et III. Le cogito se présente non
comme une déduction, mais comme une auto-affection attestant en même temps
l’existence de l’ego et celle de Dieu.
authentique. À l’économie des termes par lesquels se dit l’essentiel de
l’intuition dont vit l’esprit. Des mots inséparables de la conscience de soi,
et grâce auxquels nous pouvons dire avec Descartes : «?je pense, donc je
suis?», ou bien avec John Henry Newman (1801-1890), se découvrant pleinement
fidèle à l’intention du geste cartésien dans son Journal philosophique : «?je
sens, donc je suis?» («?sentio, ergo sum?»). Le «?cogito newmanien?» tient
dans ces quelques mots. Mais ces mots sont ceux de Descartes, vers lequel il
se tourne à un moment décisif de son acheminement vers la maturation de sa
propre pensée. Ce livre instruit le dossier de cette rencontre à partir d’une
confrontation directe et structurelle de leurs doctrines respectives,
notamment en donnant accès à la première traduction française des Fragments de
1859 du Journal philosophique. Tout se passe comme si Newman, dans sa lecture
du cogito, reprenait en une conceptualisation à peine différente la thèse
cartésienne fondamentale des Méditations II et III. Le cogito se présente non
comme une déduction, mais comme une auto-affection attestant en même temps
l’existence de l’ego et celle de Dieu.
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