- EAN13
- 9782748903959
- ISBN
- 978-2-7489-0395-9
- Éditeur
- Agone éditeur
- Date de publication
- 15/03/2019
- Collection
- CONTRE-FEUX
- Nombre de pages
- 128
- Dimensions
- 19,5 x 12,1 x 1,1 cm
- Poids
- 135 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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L' Histoire comme émancipation
Laurence De Cock, Mathilde Larrère, Guillaume Mazeau
Agone éditeur
Contre-Feux
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Autre version disponible
Une vulgate ancienne, mais constamment réactualisée
jusqu’à nos jours, voudrait imposer l’idée délétère
selon laquelle l’étude de l’histoire devrait avoir pour
objectif de faire aimer la nation.
« Histrions de la cour du prince et éditorialistes de gouvernement s’entendent
pour fustiger les universitaires étrangers à la mission patriotique et déconnectés
de la réalité sociale (et dont les plus heureux vendent péniblement leurs livres à
quelques centaines d’exemplaires). Cette dernière critique, du moins, n’est pas
fausse. Beaucoup d’historiens, plus assidus à faire fructifier leurs carrières
académiques qu’à diffuser le produit de leurs recherches, n’ont en effet jamais
vraiment pris la mesure de leur fonction sociale. Mais contrairement à ce que
racontent les chiens de garde du roman national, celle-ci n’est pas
nécessairement d’appuyer les manoeuvres politiques les plus réactionnaires.
La recherche historique n’a jamais cessé d’être créative, inventive et parfois
engagée. C’est en référence à ce potentiel que nous voulons réhabiliter le concept
d’“émancipation”, galvaudé jusque dans les discours des politiques “en marche”.
Que serait une histoire émancipatrice ? Ce petit livre rappelle ce que
l’émancipation signifie et plaide pour que la discipline historique y prenne sa part.
Il faut regagner du terrain sur ceux qui confondent histoire et propagande
haineuse, histoire et courrier du coeur. Replacer l’histoire dans la lutte contre les
dominations et se débarrasser du fatalisme qui nourrit l’ordre dominant. »
jusqu’à nos jours, voudrait imposer l’idée délétère
selon laquelle l’étude de l’histoire devrait avoir pour
objectif de faire aimer la nation.
« Histrions de la cour du prince et éditorialistes de gouvernement s’entendent
pour fustiger les universitaires étrangers à la mission patriotique et déconnectés
de la réalité sociale (et dont les plus heureux vendent péniblement leurs livres à
quelques centaines d’exemplaires). Cette dernière critique, du moins, n’est pas
fausse. Beaucoup d’historiens, plus assidus à faire fructifier leurs carrières
académiques qu’à diffuser le produit de leurs recherches, n’ont en effet jamais
vraiment pris la mesure de leur fonction sociale. Mais contrairement à ce que
racontent les chiens de garde du roman national, celle-ci n’est pas
nécessairement d’appuyer les manoeuvres politiques les plus réactionnaires.
La recherche historique n’a jamais cessé d’être créative, inventive et parfois
engagée. C’est en référence à ce potentiel que nous voulons réhabiliter le concept
d’“émancipation”, galvaudé jusque dans les discours des politiques “en marche”.
Que serait une histoire émancipatrice ? Ce petit livre rappelle ce que
l’émancipation signifie et plaide pour que la discipline historique y prenne sa part.
Il faut regagner du terrain sur ceux qui confondent histoire et propagande
haineuse, histoire et courrier du coeur. Replacer l’histoire dans la lutte contre les
dominations et se débarrasser du fatalisme qui nourrit l’ordre dominant. »
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