Champagne, caviar et meilleurs voeux, Une enquête de clarisse
EAN13
9782848197272
ISBN
978-2-84819-727-2
Éditeur
Éditions Créer
Date de publication
Nombre de pages
247
Dimensions
20 x 12 x 1,7 cm
Poids
265 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

Champagne, caviar et meilleurs voeux

Une enquête de clarisse

Éditions Créer

Offres

Autre version disponible

AVIS AU LECTEUR
Au hasard de vos promenades en Auvergne, n’espérez pas rencontrer l’un ou l’autre de ces personnages, ils sont le fruit de mon imagination, tout comme certains faits alimentant la légende de saint Georges et autres événements « historiques », je vous engage à en vérifier l’authenticité avant de prendre mes écrits pour argent comptant.
L’auteure

Chapitre 1
– En tremblant, Bilou sortit de sa cachette. Il avait tout vu.
Margaret Milton fit une courte pause avant de passer à la gravure suivante. Elle savait ménager le suspens et tenait en haleine le groupe de gamins qui s’était rassemblé autour d’elle dans la petite salle de la bibliothèque. Avant de passer à la gravure suivante, elle repoussa de la main une mèche rebelle qui s’était échappée de la longue tresse où elle avait emprisonné ses cheveux blonds. Elle racontait avec son charmant accent britannique les aventures de Bilou, un chaton roux tigré qui, aux côtés de sa maman et de ses amis de la forêt, découvrait la vie avec ses joies et ses ennuis. Il était le héros de presque tous ses albums.
Elle fit glisser l’image sur le chevalet où elle avait rangé les aquarelles réalisées pour illustrer le livre, les faisant défiler au fur et à mesure que l’histoire avançait. Ses dessins étaient toujours très précis, elle s’attachait à rendre le moindre détail et savait traduire les émotions de ses personnages, toujours des animaux, à qui elle donnait des expressions presque humaines sur des fonds délavés aux couleurs pastel.
Bien qu’ils ne fussent pas traduits en français, Clarisse, la bibliothécaire avait acquis toute la collection des ouvrages de Margaret Milton. Les textes, très simples, s’adressant à des petits enfants, étaient un excellent exercice pour les débutants en anglais. De plus, les superbes illustrations parlaient d’elles-mêmes et il était facile de se raconter les aventures de Bilou.
Cette fois-ci, le chaton avait découvert un terrible secret, bien trop lourd à porter pour lui tout seul, en désespoir de cause il le confiait à son ami Jo l’escargot.
Clarisse, placée sur le côté s’amusait à observer les visages des enfants, mais aussi celui des parents, qui pendant un moment, retrouvaient le monde merveilleux de l’imaginaire. Certains s’en défendaient pourtant, considérant que les contes devaient rester du domaine de l’enfance. Clarisse persistait à croire qu’ils étaient dans l’erreur et qu’à tout âge, nous avons besoin d’un peu d’évasion. Elle fut étonnée de la réaction de Félix Daumier, le grand-père du petit Anthony.
C’était un homme à la stature imposante, toujours très sûr de lui, le verbe haut, la plaisanterie facile, un de ces irréductibles adultes bien campés dans le réel. Sa face rubiconde avait blêmi, il s’était tassé sur sa chaise.
Clarisse sourit, plus que jamais confortée dans ses convictions : même un boucher en retraite pouvait redevenir un petit garçon par la magie d’un conte.
...
S'identifier pour envoyer des commentaires.