Rendez-vous manqués..., Une nouvelle enquête de clarisse
EAN13
9782848197333
ISBN
978-2-84819-733-3
Éditeur
Éditions Créer
Date de publication
Nombre de pages
221
Dimensions
20 x 12 x 1,6 cm
Poids
240 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Rendez-vous manqués...

Une nouvelle enquête de clarisse

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Lundi
Armand était rentré tard, harassé par cette journée au programme chargé. En plus de ses interventions, il avait été harcelé tant par un public intéressé qui posait de multiples questions, que par la trésorière de l’association organisatrice de cette fête des plantes qui le poursuivait de ses assiduités.
Ce matin, il s’était levé tôt. Après un moment passé au jardin pour repiquer les plants achetés la veille - il avait trouvé une variété ancienne de fèves qu’il convoitait depuis longtemps - il s’était mis à la préparation du repas. Clarisse était son invitée.
Il avait rapporté quelques spécialités de son voyage en Dordogne qu’il comptait accompagner d’une salade verte et de pommes de terre au four.
À midi moins le quart, la table était mise dans la cuisine, le temps plutôt maussade ne permettant pas de manger au jardin. Le retard de Clarisse l’étonnait, habituellement elle arrivait vers 11 h, bourdonnait autour de lui tandis qu’il cuisinait. Généralement au bout d’un quart d’heure, lassée de ne pas avoir de réponses à ses questions, elle filait au salon lire ou regarder la télévision, elle ne revenait vers lui que lorsqu’il la sollicitait. C’était une sorte de rituel, voilà pourquoi il s’étonnait de son absence.
À midi et quart, il téléphona au « Vieux Logis » et tomba sur le répondeur. Il essaya le téléphone mobile, même chose.
Il décida d’attendre un peu avant de recommencer.
*
Il sourit.
Sa main, armée du stylo, reste en suspens au-dessus du cahier.
Il le ferme, se saisit d’une feuille et trace quelques lignes de sa petite écriture serrée.
L’heure approche.
*
Clarisse ouvrit les yeux. L’obscurité était totale, à tel point qu’elle se demanda si elle n’était pas aveugle.
Un goût curieux, sans doute occasionné par le tampon de chloroforme qu’on lui avait appliqué sur le visage, emplissait sa bouche pâteuse.
Une douleur lancinante lui vrillait les tempes et l’empêchait de réfléchir. Elle éprouvait une certaine difficulté à rassembler ses idées.
Elle se redressa et s’assit sur ce qui lui parut, au toucher, être une sorte de lit de camp en toile grossière.
André l’avait déposée devant chez elle, elle avait ouvert le portail, remonté l’allée jusqu’à la porte, mis la clef dans la serrure et… le trou noir. Elle se souvenait d’une main qui s’appliquait sur son visage,
d’une odeur forte qui envahissait ses narines et d’un bras décidé qui la maintenait contre un corps ferme. Elle n’avait pas eu le temps de réagir pour contrer la manœuvre de cet adversaire. Tout était allé très vite, elle avait perdu connaissance.
La tête lui tournait, une vague nausée lui chavirait l’estomac. Elle mit d’abord cette indisposition sur le compte du chloroforme, puis elle s’interrogea sur la durée de sa captivité, se pouvait-il que la faim soit à l’origine de ce malaise ?
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