IRIS, n° 33 / 2012, Imaginaire et perception
EAN13
9782843102288
ISBN
978-2-84310-228-8
Éditeur
ELLUG - Editions littéraires et linguistiques de l'Université de Grenoble
Date de publication
Collection
Iris
Nombre de pages
152
Dimensions
16 x 1 cm
Poids
266 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Indisponible
La critique de l'imaginaire s'est beaucoup appuyée sur la notion d'archétype, d'espace et de perception du monde. Trois poéticiens revisitent d'une manière critique ces éléments fondamentaux. Corin Braga lie l'archétype à deux autres concepts novateurs, l'anarchétype et l'eschatype. Bertrand Westphal s'intéresse à l'espace: nous tenions à demander au fondateur de la théorie de la géocritique, comment son modèle conceptuel de lecture de l'espace pouvait ou non croiser les travaux de Gilbert Durand, puisque tous deux proposent justement de ne plus donner au temps le primat de l'imaginaire. B. Westphal ouvre la voie à d'autres représentations dénuées de structure et de cadre, rebelles aux interprétations durandiennes, nuançant la tentation d'universalisme de G. Durand et sa volonté de relier les cultures entre elles au travers des notions d'espace, d'identité, tentation dont le lecteur habitué aux travaux d'Iris pourra aussi apprécier la possible pertinence. Hervé-Pierre Lambert permet de revisiter la notion d'imagination. En rappelant comment les neurosciences ont bouleversé notre conception des modalités perceptives, H.P. Lambert montre l'importance du sens olfactif: du pressentiment de Proust quant à l'incidence du sens olfactif sur le fonctionnement de notre psyché et de notre mémoire à l'influence des découvertes scientifiques sur les fictions contemporaines. Notre univers imaginaire se trouve construit au travers d'un sens dont on ne doit pas négliger l'incidence. C'est pour cette raison que nous consacrons en partie la revue à l'odeur et au parfum: montrer la force de l'imagination mue par ce sens olfactif. Il autorise la convocation pour l'étude de l'imaginaire, d'autres disciplines, soucieuses de la représentation du monde, des déformations humaines. Chaque article dispose d'une importante bibliographie sur la question. L'historien médiéviste Jean-Louis Benoît retrace l'histoire de l'odeur de sainteté. Le grand chercheur en linguistique générale, Georges Kleiber, explique la rareté des odoronymes. L'étude thématique se conclut par deux entretiens, l'un interrogeant Jean-Louis Millot sur l'apport de l'étude de l'olfaction dans l'étude du cerveau humain, l'incidence de ce sens sur le fonctionnement de notre mémoire et de certaines maladies; le second expose la vision d'un créateur de parfum, « nez » de Channel, Christopher Sheldrake
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