Revue de L’Association Internationale de la Critique Littéraire (AICL) n°3 - Littérature et cinéma

L’Association Internationale de la Critique Littéraire (AICL) regroupe critiques littéraires, journalistes, universitaires du monde entier et aussi créateurs, dans la mesure où, depuis Baudelaire (et peut-être même depuis Diderot), un pont a été jeté entre la création et la réflexion sur celle ci.L’AICL a pour objet de resserrer les liens entre tous ces acteurs de la vie littéraire afi n qu’ils étudientensemble les grands problèmes de la critique. Elle organise régulièrement des rencontres, suivies de publications, encourage des travaux de traductions avec pour principale mission de défendre et promouvoir cette activité essentielle qu’est la critique littéraire trop souvent méprisée.Chaque année, l’AICL, organisation non gouvernementale accréditée auprès de l’UNESCO, propose un colloque ayant pour thème l’un des champs de la création littéraire ou de la réflexion sur cette création. Ainsi « Le livre d’artiste, le livre dans le livre », « Le romantisme aujourd’hui », « Le blanc », « Le métissage », « L’esprit de résistance » ou encore « La provocation » ont été les sujets étudiés par des chercheurs internationaux de 2003 à 2008. Avec la revue Polymnies, l’AICL établit une liaison permanente avec ses membres et tous les lecteurs désireux de découvrir leurs travaux. Les deux premiers numéros ont été consacrés aux « Engagements » et à « L’Ivresse littéraire ». Cette troisième livraison présente les actes du colloque de mars 2012 sur les rapports entre « Littérature et cinéma ».Les oeuvres littéraires se sentent souvent trahies par leur adaptation au cinéma (adapter un livre à l’écran n’est-il pas une entreprise « totalitaire » ?), mais il arrive aussi qu’un film soit la merveilleuse caisse de résonance d’un livre.À travers les siècles et les genres, les auteurs abordent le parcours du livre au film et nous invitent à des confrontations filiations. Des « duos » artistiques sont étudiés : Quignard-Corneau, Tourgueniev-Kontchalovsky, La Princesse de Clèves-Honoré, Davidoff-Grossman, Bernanos Pialat, Némirovsky-Duvivier, voire un trio : Poe-Masson-Trébouta. Brodsky et Khrjanovski, Desnos et Man Ray illustrent de leur côté les liens entre la poésie et le cinéma, qui ne fut qu’une tentation pour Tardieu. Et avec James Ellroy, l’écriture se fait cinéma, projection intime…