Un noël à River Falls

Alexis Aubenque

Le Livre de poche

  • Conseillé par
    22 décembre 2018

    Alors que River Falls se pare de ses plus belles lumières pour célébrer Noël, le shérif Mike Logan n'est pas à la fête. Sa paisible petite ville est à nouveau secouée par un drame. Un adolescent a été tué dans une cabane au fond des bois tandis qu'un autre a réussi à s'échapper, juste avant de se faire percuter par un camion lors de sa fuite effrénée. Traumatisé, le survivant dit avoir été enlevé et le spectre de la pédophilie se profile à nouveau à River Falls. Alors Logan fonce, trouve un suspect et l'arrête. Pourtant, la victime change sa version des faits. Nathaniel, toujours à l'hôpital, fait partie d'une secte nouvellement installée en ville, les Enfants de Marie. Est-ce pour ne pas froisser sa communauté qu'il garde des éléments secrets ?

    Retour à River Falls aux côtés du shérif Mike Logan, de sa compagne la profileuse Jessica Hurley et de la journaliste Leslie Callwin. Et ils sont fidèles à eux-mêmes. Logan, macho, sanguin, toujours sûr de son fait, toujours persuadé de tenir son suspect sans preuve de sa culpabilité. Jessica, parfaite, irrésistible, fine psychologue. Callwin, déterminée, prête à travestir la vérité pour parvenir à ses fins, peu confiante en elle malgré les apparences. Sans oublier les étudiants de l'université de la ville, essentiels aux intrigues de cette série. Ils sont comme d'habitude libidineux, riches et stupides. Rien de nouveau donc sous la neige de River Falls, sauf bien sûr Les Enfants de Marie, une secte religieuse dirigée par une gourou ancienne chanteuse de country, qui vit en vase clos en refusant plus ou moins la modernité. En bref, des amish qui utilisent le chauffage central, la voiture et occasionnellement le téléphone portable.
    Sans dévoiler l'intrigue, on peut dire que l'auteur a voulu faire passer un message de tolérance dans deux directions, la religion et l'homosexualité. On ne peut qu'agréer même si choisir une secte n'est pas forcément une idée pertinente...Quant à l'homosexualité, le sujet est bien traité et met en évidence l'homophobie destructrice qui sévit encore dans tous les milieux, chez les étudiants, dans les riches familles, dans les sectes religieuses évidemment et aussi parmi les forces de l'ordre puisque le shérif montre encore une facette de sa personnalité si ''attachante'', lui qui n'est pas homophobe, mais...
    En résumé, des trois opus de la trilogie, celui-ci est le ''moins pire''. Le sujet est intéressant, le suspens est au rendez-vous. Par contre, on y retrouve les travers d'Alexis Aubenque qui ne sait décrire ses personnages que dans l'outrance et la caricature. Mieux mais loin d'être parfait.