• 20 février 2012

    Paris, novembre 1926. Héros de guerre et homme respectable, Fiodor Ivanovitch Zavalichine, aussi appelé Théo, s'est installé en France pour fuir la révolution bolchevique. Photographe, il mène une vie aisée et tranquille.

    Un jour, Théo se rend à une projection du chef-d’œuvre d’Eisenstein, "Le cuirassé Potemkine". En tant que militaire, il a pris part, en 1905, à la répression de la mutinerie au sein de la flotte russe et lorsqu’il découvre, sur grand écran, la reconstitution de ce massacre dans le port d’Odessa, sa ville natale, il est soudainement convaincu d’avoir participé à un crime… "Un hasard m'a ouvert les yeux et j'ai compris que j'étais un criminel".

    Dès lors, sa vie va être bouleversée. Les événements vont même prendre une tournure inattendue. Il se précipitera dans un commissariat de la Capitale pour passer aux aveux, sans recevoir l'écho qu'il attend de la part des policiers... Il sera interné dans un hôpital psychiatrique pour essayer de soigner sa culpabilité... Totalement ébranlé, Théo sombrera au fur et à mesure dans la violence. Il essayera de raisonner un ancien compagnon d'armes qu'il soupçonne d'avoir tuer sept jeunes femmes à Deauville... Il aura maille à partir avec sa "compagne" et son "amant" à propos de ses distinctions militaires... Il entamera ensuite un trajet vers Lourdes en compagnie d'une enfant psychopathe unijambiste sans cœur... Persuadé d'être un criminel, il n'aura de cesse de vouloir conjurer les remords et la honte qui l'habitent. Tour à tour raisonnable, déboussolé, perdu, fou, trouvera-t-il la rédemption dans ce périple chaotique qu'accompagne le nouveau battement de cœur qui rythme désormais son exitence dans sa poitrine, le battement d'un troisième cœur, celui de Dieu, celui de Jésus-Christ ?

    Un roman surprenant.