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    2 octobre 2023

    enfance

    J’ai aimé suivre Balla, le narrateur, depuis son départ avec sa mère et ses frères du Mali pour la France.

    J’ai aimé son optimisme devant les changements : un ciel gris, les incessants changements de logements, les différents emplois de la mère.

    J’ai aimé son regard sur les immigrés africains qu’il appelle Charlot pour les hommes (comme Charlie Chaplin dans Les Temps Modernes) et Atlas pour les femmes (car elles portent le monde sur leur dos).

    J’ai aimé qu’il ne les appelle pas des immigrés mais des aventuriers, partis découvrir une nouvelle terre dans la jungle urbaine.

    J’ai aimé qu’il demande à son auditoire de lui dire bàro, bàro, bàro avant qu’il ne commence, comme cela se fait au Mali.

    J’ai découvert les « perfs », les élèves en classe de perfectionnement dont fait partie Balla, car il a du retard dans ses apprentissages.

    J’ai aimé la joie qui règne dans la famille, même si rien n’est évident et facile.

    Un roman qui mêle habilement l’enfant perdu devant une culture nouvelle et l’enfant qui réfléchit sur les us et coutumes de ce nouveau pays.

    Quelques citations :

    Elles parlent de « Premier » RER, « Premier » bus, « Premier » métro, comme si elles avaient un rang à tenir. Comme si elles avaient un métier de première classe. (p.56)

    Ils disent « construire la France ». Leur femme disent « nettoyer la France ». (p.60)

    L’image que je retiendrai :

    Celle de Dali, l’amie de la mère, qui lit dans les cauris et rassure ainsi Balla.