Ma première journée en Orient

Lafcadio Hearn

Folio

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    3 avril 2017

    C'est à New York que Lafcadio Hearn découvre le Japon, par l'intermédiaire de son ambassadeur dont il devient l'ami. Mais ce n'est qu'en 1890, après avoir vécu dans de nombreux pays, qu'il débarque enfin au pays du soleil levant pour ne plus le quitter, épousant la fille d'un samouraï et adoptant la citoyenneté japonaise. Dans "Ma première journée en Orient", il raconte ses premières impressions sur le sol de son futur pays d'adoption, quand débarquant à Yokohama, il découvre, plein d'admiration, ce que jusqu'à présent il ne connaissait que par les récits de l'ambassadeur. Son amitié lui vaut aussi de pouvoir entrer dans le saint des saints du shintoïsme, le sanctuaire de Kizuki où jusqu'alors aucun étranger n'avait jamais pénétré.

    Récits d'un voyage, d'une découverte, d'un premier contact, ces deux nouvelles évoquent le Japon tel que l'a appréhendé Lafcadio Hearn en 1890, avec les yeux de celui qui admire, ébloui, un autre monde. L'écrivain voyageur, embarqué dans les rues de Yokohama, à bord d'un pousse-pousse, raconte les boutiques, l'artisanat, les enseignes, les idéogrammes, les gens, le mélange (déjà!) de traditions et de modernité. Son texte est vivant, admiratif et encore d'actualité tant le Japon surprend encore l'occidental qui s'y rend pour la première fois. Puis, cela se gâte un peu lorsqu'il visite Kizuki, le plus ancien sanctuaire shintoïste du pays. Là, ses descriptions traînent un peu en longueur même si l'on ne peut qu'être envieux de l'honneur qui lui est fait d'être introduit au cœur du temple d'où les étrangers même les plus insistants ont été repoussés.
    En somme, les deux nouvelles sont d'un intérêt inégal mais reste le témoignage fort et poétique d'un voyageur ouvert d'esprit, soucieux de mieux connaître le pays qui l'accueille.