- EAN13
- 9782913372801
- ISBN
- 978-2-913372-80-1
- Éditeur
- La Fabrique
- Date de publication
- 23/10/2008
- Collection
- LA FABRIQUE
- Nombre de pages
- 145
- Dimensions
- 2 x 1,3 x 0,1 cm
- Poids
- 170 g
- Langue
- français
- Code dewey
- 700
- Fiches UNIMARC
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« Celui qui voit ne sait pas voir » : cette présupposition traverse notre histoire, de la caverne platonicienne à la dénonciation de la société du spectacle. Elle est commune au philosophe qui veut que chacun soit à sa place et aux révolutionnaires qui veulent arracher les dominés aux illusions qui les y maintiennent.
Certains emploient explications subtiles ou installations spectaculaires pour montrer aux aveugles ce qu'ils ne voient pas. D'autres veulent couper le mal à sa racine en transformant le spectacle en action et le spectateur en homme agissant.
Les études réunies ici opposent à ces deux stratégies une simple hypothèse : le fait de voir ne comporte aucune infirmité ; la transformation en spectateurs de ceux qui étaient voués aux contraintes et aux hiérarchies de l'action a pu contribuer à bouleverser les positions sociales ; et la dénonciation de l'homme aliéné par l'excès des images a d'abord été la réponse de l'ordre dominant à ce désordre. L'émancipation du spectateur, c'est alors l'affirmation de sa capacité de voir ce qu'il voit et de savoir quoi en penser et quoi en faire.
En examinant quelques formes et débats de l'art contemporain, ce livre tente de répondre aux questions : qu'entendre par art politique ou politique de l'art ? Où en sommes-nous avec la tradition de l'art critique et avec le désir de mettre l'art dans la vie ? Comment la critique militante de la marchandise et de l'image est-elle devenue l'affirmation mélancolique de leur toute-puissance ou la dénonciation réactionnaire de l'« homme démocratique » ?
Certains emploient explications subtiles ou installations spectaculaires pour montrer aux aveugles ce qu'ils ne voient pas. D'autres veulent couper le mal à sa racine en transformant le spectacle en action et le spectateur en homme agissant.
Les études réunies ici opposent à ces deux stratégies une simple hypothèse : le fait de voir ne comporte aucune infirmité ; la transformation en spectateurs de ceux qui étaient voués aux contraintes et aux hiérarchies de l'action a pu contribuer à bouleverser les positions sociales ; et la dénonciation de l'homme aliéné par l'excès des images a d'abord été la réponse de l'ordre dominant à ce désordre. L'émancipation du spectateur, c'est alors l'affirmation de sa capacité de voir ce qu'il voit et de savoir quoi en penser et quoi en faire.
En examinant quelques formes et débats de l'art contemporain, ce livre tente de répondre aux questions : qu'entendre par art politique ou politique de l'art ? Où en sommes-nous avec la tradition de l'art critique et avec le désir de mettre l'art dans la vie ? Comment la critique militante de la marchandise et de l'image est-elle devenue l'affirmation mélancolique de leur toute-puissance ou la dénonciation réactionnaire de l'« homme démocratique » ?
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